Benjamin DUPUIS, Adjoint-gestionnaire, Lycée Marcel Mezen (76)

La coordination des lycées normands pour des approvisionnements plus vertueux !

Alors que la Région Normandie coordonne le plan d'actions « je mange normand dans mon lycée », l'implication des gestionnaires d'établissements apparait plus que jamais comme un facteur de succès des démarches d'achats responsables et favorables aux filières locales !

Autonomie d'achats

Autonomes dans la gestion de leurs achats, les gestionnaires des lycées normands peuvent aujourd'hui s'appuyer sur des dispositifs de formation, d'accompagnement, de mutualisations de procédures et de moyens logistiques proposés par la Région afin d'encourager des approvisionnements plus responsables. Les travaux de Benjamin DUPUIS, Adjoint-gestionnaire du Lycée Marcel MEZEN, rappellent cependant toute l'importance de l'engagement des équipes des lycées pour que la prise en compte des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux soit effective.

Dès 2013, nous avons renforcé la coordination entre l’équipe de gestion et les équipes techniques (restauration, maintenance, entretien…) pour conduire des approvisionnements plus vertueux et mieux anticiper les évolutions réglementaires (gaspillage alimentaire, 0 phytosanitaire, performances énergétiques des bâtiments, gestion des déchets).

Benjamin DUPUIS

Benjamin DUPUISAdjoint-gestionnaire au Lycée Marcel Mezen

Une démarche coordonée

Pour le lycée Marcel MEZEN, dont le budget global s'élève à 1,3 millions d'euros pour un peu plus de 410 élèves accueillis, travailler sur les performances environnementales et sanitaires des achats n'a pas été synonyme de surcoûts ! Citons par exemple, l'usage de nettoyeurs à vapeurs associés aux produits de nettoyage écolabellisés, le recours à des solutions plus performantes dans la maintenance des bâtiments (systèmes d'éclairage, isolation), la limitation de la production de déchets (revente de matériel conformément à la réglementation en matière de Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques, limitation du gaspillage et de l'usage d'emballages jetables pour la restauration)...

En matière de restauration collective, c’est bien une démarche coordonnée qui nous a permis de lever les freins techniques et juridiques en matière de commande publique et d’obtenir de très bons résultats en matière d’approvisionnements bio, de qualité et relocalisés.

Benjamin DUPUIS

Benjamin DUPUISAdjoint-gestionnaire au Lycée Marcel Mezen

  • Coordination entre établissements d'abord ! La constitution d'un groupement de commandes (Art. 28 de l'Ordonnance du 23/07/15) entre plusieurs lycées et collèges ayant structuré et harmonisé les procédures et méthodes... Par exemple pour définir des objectifs ambitieux en matière de « Bio » et de « local » au regard des savoir-faire des filières normandes, évaluer précisément les besoins des établissements et renforcer l'allotissement (Art. 12 du Décret du 25/03/16) pour arriver à un accord-cadre ouvert aux opérateurs locaux. La cartographie des besoins et le sourçage ayant ouvert la porte au doublage des lots « conventionnels » par des lots « bio », mais aussi à la définition de lots dont l'objet concerne expressément les « viandes fraîches issues de circuits courts de distribution ».

 

  •  Coordination des équipes techniques ensuite ! Les formations proposées aux équipes de cuisine ont permis de découvrir les intégrations possibles des gammes bio disponibles en Région, de rassurer sur la capacité des filières locales à assurer les approvisionnements en restauration collective, conformément aux contraintes sanitaires.

 Notons que pour l'attribution de cet accord-cadre composé de 10 lots et d'une durée d'un an, le critère « prix » (Art. 62 du Décret du 25/03/16) est passé de 60 à 30 % ! Le critère « qualité » est quant à lui passé de 30 à 50 %. De nouveaux critères « qualité de service » (performance des livraisons) et « performances environnementales » complètent le tout ! La performance environnementale étant entre autres évaluée sur la capacité des candidats à proposer des conditionnements réutilisables et sur le niveau d'engagement des exploitations au regard de la certification « Haute Valeur Environnementale » (HVE) en matière d'agriculture...

Les filières locales ont très bien répondu et nous avons tenu les prix ! La volonté aujourd’hui est clairement d’aller plus loin dans le prochain marché. Notamment par le biais de variantes (Art. 58 du Décret du 25/03/16) permettant de valoriser les nombreuses plus-values sociétales des acteurs régionaux..!

Benjamin DUPUIS

Benjamin DUPUISAdjoint-gestionnaire au Lycée Marcel Mezen

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